vendredi 12 décembre 2008

mardi 24 juin 2008

variété française

paroles et chant de morgane colas
musique composée par Nelson O'Jecaal

mercredi 28 mai 2008

Dessins (extrait de IDIOTES)



papa



Jeanne Richard

Jeanne Richard, professeur au Centre National de Recherche en Géophysique des Murs (CNRGM), est venue faire des conférences à l'école des beaux-arts de Toulouse. Elle nous a présenté un nouvel outil, capable de voir dans les murs grâce à des ondes radio... Voici l'introduction de cette conférence:

 "Et pourquoi la géophysique des murs?

Il y a deux ans, un fait divers à bouleversé ma recherche en géophysique. Un homme est mort en tombant dans un trou qui s'est ouvert sous ses pieds, dans son salon. C'est pourquoi je me suis intéressée de plus près à l'étude des murs, des sols et des plafonds. Jusqu'à présent, on étudiait le globe terrestre du noyau jusqu'au sol. Or, comment justifie-t-on cette limite quand les murs font partie du sol et le dépassent en même temps? Notons aussi qu'ils sont, tout comme la terre, constitués la plus part du temps de matériaux d'origine minérale, qu'ils réagissent, tout comme la terre, aux événements sismiques et qu'ils sont organisés, tout comme la terre, en strates. La question que je me suis posée est donc celle-ci: peut-on continuer à étudier la géologie sans prendre en compte la constructosphère qui occupe une partie conséquente de la croûte terrestre? La géophysique de la constructoshère, communément appelée géophysique des murs, étudie la structure et la composition interne des murs avec des outils empruntés à la physique et aux mathématiques. Les sciences géophysiques des murs sont rangées parmi les sciences exactes et quantitatives ; on entend souvent sous le vocable « géophysique des murs » seulement la géophysique des murs appliquée (comprenant des méthodes sismiques, gravimétriques, magnétiques, électriques, électromagnétiques, et récemment Bleudentiques appliquées à la prospection des failles dans les murs, à l'archéologie des murs, aux études environnementales des murs, etc.). L'hydrogéophysique des murs fait partie de cette dernière. Qu'est ce que la méthode Bleudentique? Une méthode révolutionnaire qui utilise une technologie radio courte distance destinée à établir une connexion entre l'appareil électronique que j'ai mis au point et que j'ai baptisé S.A.M. pour sonde analogique des murs et le mur. Lorsque S.A.M. est connecté au mur, il enregistre la structure de celui-ci et établit un schéma indiquant la présence ou non de failles, et la composition du mur c’est-à-dire le nombre, la taille et la nature des différentes strates du mur. Pour manipuler S.A.M et interpréter son résultat, il faut passer un diplôme en GGBM génie géophysique et bleudentique des murs. Étant la seule titulaire de ce diplôme à ce jour, je suis la seule à pouvoir manipuler S.A.M Quelle est la différence entre S.A.M et une caméra rayon? S.A.M. est un outil scientifique qui offre une représentation de l’intérieur du mur, un schéma clair qui permet d’analyser les informations contenues dans le mur. Une caméra rayon X donne une image de la réalité matérielle de l’intérieur du mur, elle permet d’observer l’intérieur du mur, mais n’implique pas nécessairement une interprétation de celui-ci. Actuellement, je m’intéresse aux éléments qui seraient fossilisés dans les murs et qui permettraient de dater les murs, de retracer leur histoire. Je souhaite inclure une nouvelle fonction dans S.A.M qui permettrait de détecter les objets et leur nature. Reste des questions éthiques."

Nous jouions dans le jardin, une petite fille de 5 ans, une autre de 13 ans et moi. Elles semblaient être mes sœurs, j’avais des sentiments de sœur pour elles. La petite glissait au bout du jardin qui se terminait en ravin. Elle s’amusait à cela, elle aimait qu’on la rattrape juste à temps. Moi j’avais peur. Alors je me suis aperçue que j’avais oublié mon nom, mon age et ce que je faisais ici. J’entrai dans la maison où discutaient des gens qui étaient sans doute ma famille. Je ne reconnaissais pas cet endroit. Sur le mur, il y avait des portraits avec des noms dessous, comme un arbre généalogique. La photo d’une femme attira mon attention. Dessous il était écrit « Drora Rosenwald, morte en camp d’extermination ». Son visage ne m’était pas familier, mais je sentis que c’était ma grand-mère, je le sentis très fort et des larmes coulèrent sur mes joues. Celui qui devait être mon père s’approcha, et me dit : c’est la photo de ton arrière-arrière-grand-mère qui te met dans cet état ? Ce père avait l’air doux. Je fis un rapide calcul dans ma tête, comment était-ce possible qu’une femme morte dans les années 40 soit mon arrière-arrière-grand-mère ? Je demandai au père en quelle année nous étions, et il répondit l’air inquiet que nous étions en 2051. Je ne pensais pas qu’il était si tard. Je pensais que nous étions dans les années 90. Et je ne savais pas non plus que j’étais juive. Je n’osais pas demander mon nom. Je demandai juste ce que signifiait Drora en hébreux et le père eu l’air un peu triste, il répondit : « liberté ». Alors je sortis, une sœur m’attendait avec un chien, un labrador au pelage clair. Sur le trottoir d’en face, il y avait des hommes en costume gris qui vendaient des sculptures anthropomorphiques, en bois. Je demandai à la sœur qui étaient ces types. Elle me demanda si je blaguais en fronçant les sourcils, je lui dis juste que j’avais oublié. Elle dit que si j’avais oublié elle allait me le rappeler ce qu’ils font ces enculés, qu’ils forcent les artistes à faire ces sculptures de merde dans des camps de travail où on leur fait subir un tas d’expériences ignobles. Ensuite, ils les vendent très cher à des gens très riches et sans scrupules, comme nos voisins. La petite soeur que je n’avais pas vue expliqua que les artistes sont des fainéants que c’est pour ça qu’on les enferme. L’autre sœur lui mit une gifle. Moi je pleurais à nouveau. Je proposai aux deux sœurs d’aller se promener avec le chien. Sur la route, nous croisâmes d’autres chiens, des labradors noirs. Ils avaient tous des pochettes autour du cou. J’ouvris celle de notre chien, elle contenait une drôle de seringue avec un embout très long et une poche remplie de liquide sur laquelle était inscrit « sperme n°125 478 ». La sœur de 13 ans me prit le bras et cria : tu vas quand même pas utiliser le meilleur sperme de notre chien pour inséminer cette chienne bâtarde ! Je lui dis pardon, que je regardais tout simplement. Elle souffla à la petite sœur que j’étais vraiment bizarre aujourd’hui. Et j’avais soudain l’impression qu’il était logique qu’on me trouve bizarre.

lundi 10 mars 2008

Jeanne Richard, éléments biographiques

Sur sa carrière

Née en 1966, Jeanne Richard a obtenu un master en géophysique en 1989, puis un diplôme de médecine à Yale en 1996. Elle pratique la géophysique des murs depuis deux ans.

En 2006, un événement transforma sa vie professionnelle, médecin à Boston depuis 10 ans, elle se rendit à Sacramento pour un colloque sur le dépistage du cancer du sein. Lors d’une des réunions, elle apprit par un confrère d’Alta qu’un homme était mort englouti au fond d’un trou de 6 mètres de profondeur qui s’était ouvert sous ses pieds dans son salon. Bouleversée par cet accident, elle décide d’arrêter la médecine pour entamer une recherche sur les murs, les sols et les plafonds. Très vite, elle se met à utiliser des méthodes employées en géophysique qui lui permettent d’élaborer une cartographie de ce qu’elle appelle la constructosphère. En 2008, elle donne naissance à une nouvelle science : la géophysique des murs.


Sur sa vie

Sa mère, Simone Richard, est morte d’un cancer du sein lorsque Jeanne avait 4 ans. Jeanne est fille unique.

Pendant toute son enfance, elle entretient une relation très importante avec son père, le Professeur Claude Richard. Très affecté par la mort de sa femme, le Professeur Richard se lance dans une recherche sur le fonctionnement amoureux. Il élabore des théories pseudo scientifiques et mystiques, se basant sur des expériences neurologiques, pour tenter de décrypter la cristallisation de l’être aimé. Peu à peu ses confrères se détournent de lui, jugeant ses recherches ridicules.

Dans un premier temps, Jeanne refuse de faire des études qui concernent la physiologie humaine, attristée par les obsessions de son père. À la mort de celui-ci, en 1989, elle passe les trois mois d’été à lire les recherches de son père. Touchée par la démesure de l’œuvre de son père, son aversion pour la médecine disparaît. En 2006, elle rencontre Philippe Pastot, qui met en scène au théâtre une pièce poétique et humoristique écrite par Richard Van Meenen sur l’œuvre du Professeur Claude Richard.